Étiologie de la cellulite. Pourquoi la cellulite apparaît-elle ?

Composition de l'hypoderme - tissu adipeux sous-cutané

L'hypoderme est la couche la plus profonde de la peau. Il est constitué de fibres entrelacées dont les espaces sont remplis de cellules graisseuses, les adipocytes. Les adipocytes accumulent les graisses, qui sont ensuite décomposées, fournissant aux cellules matériaux de construction et énergie. L'hypoderme joue un rôle d'isolation thermique et de protection des tissus profonds de l'organisme.

C'est ce composant cellulaire qui lui a valu son deuxième nom : « tissu adipeux sous-cutané ». Chez l'homme, tout le tissu adipeux est en principe constitué de deux types de cellules graisseuses, les adipocytes, regroupés dans le tissu conjonctif fibreux lâche.

Le tissu adipeux sous-cutané est formé de rudiments mésenchymateux, caractérisés par la présence d'un réseau bien développé de petits vaisseaux sanguins. Le cytoplasme des cellules mésenchymateuses contient initialement une quantité importante de glycogène. Ensuite, de fines gouttelettes de graisse commencent à s'accumuler dans ces cellules, fusionnant entre elles et remplissant progressivement tout le volume de la cellule. La différenciation de la couche de tissu adipeux sous-cutané s'achève au cours de la seconde moitié de la grossesse.

La structure du tissu adipeux diffère entre les hommes et les femmes. Cela concerne la taille et la forme de ses cloisons de tissu conjonctif lobulaire. Premièrement, chez les hommes, elles sont situées à un angle par rapport à la surface de la peau, tandis que chez les femmes, elles sont presque perpendiculaires. Deuxièmement, chez les hommes, le stroma est plus épais et les particules de graisse dans l'hypoderme sont plus petites que chez les femmes. Cette structure confère à la peau une certaine résistance lors des étirements importants pendant la grossesse. Cependant, avec l'accumulation de graisse ou l'affaiblissement du réseau collagène-élastine dans le derme, les particules de graisse commencent à gonfler et le relief de cette zone devient bosselé. Chez les hommes, les cloisons sont à un angle par rapport à la surface, de sorte que même en cas d'augmentation du volume des particules de graisse, aucune bosse n'est observée. De plus, la peau des cuisses est plus épaisse chez les hommes, ce qui accentue les irrégularités.

La couche profonde du tissu adipeux, située sous la graisse sous-cutanée, contient des groupes de petits adipocytes entourés de vaisseaux sanguins. Lorsqu'une personne prend du poids, les cellules de la couche profonde se multiplient en premier. Elles sont donc les premières à « perdre du poids ».

Tissu adipeux blanc et brun

Par conséquent, le tissu adipeux sous-cutané humain est composé de deux types de tissu adipeux : blanc et brun. Chez l'adulte, le blanc prédomine, où la quantité de graisse peut atteindre jusqu'à 85 %, dont jusqu'à 99 % sont des triglycérides (triacylglycérols).

Il existe deux principaux types d'adipocytes :

• Les adipocytes blancs sont de grandes cellules contenant une seule goutte de graisse ;
• Les adipocytes bruns sont de petites cellules contenant de nombreuses gouttelettes de graisse et de nombreuses mitochondries.

Le tissu adipeux brun est localisé entre les omoplates, ainsi qu'à proximité des reins et de la thyroïde. Il est abondant chez le bébé in utero. Après la naissance, sa quantité diminue considérablement, mais les nourrissons continuent d'étonner les adultes par une thermogenèse accrue pendant longtemps.

Outre les adipocytes, la graisse sous-cutanée contient de nombreux autres éléments cellulaires : fibroblastes, leucocytes, macrophages et pré-adipocytes. La mobilité du derme situé au-dessus dépend fortement de l'épaisseur du tissu adipeux. Ainsi, un fort développement de graisse sous-cutanée étire les fibres de tissu conjonctif, ce qui réduit considérablement la mobilité du derme, tandis que sa faible épaisseur, voire son absence totale, l'augmente.

Adipocytes bruns

Tissu adipeux brun:

• Chez l’enfant, il se situe autour des reins, des omoplates et de la glande thyroïde ;
• Chez l’adulte, il se situe autour du cou, des épaules et de la poitrine ;
• Il est de petite taille (jusqu’à 60 microns).
• Il est activé par le froid ;
• Il est responsable de la thermogenèse grâce à la protéine de découplage (UCP) ;
• Il possède de nombreuses mitochondries avec des cytochromes, ce qui lui donne sa couleur brune.
• Il n’accumule pas, mais brûle les acides gras ;
• Il libère de la chaleur au lieu de produire de l’ATP ;
• S’il est activé, il peut être un outil de lutte contre l’obésité.

Le noyau d'un adipocyte brun est situé au centre de la cellule, et de nombreuses mitochondries et autres organites sont répartis uniformément dans le cytoplasme entre de fines gouttelettes de graisse. La couleur brune des cellules est due à la présence d'un grand nombre de pigments ferreux, les cytochromes, dans de nombreuses mitochondries, qui présentent certaines caractéristiques. C'est dans les mitochondries étagées de la graisse brune que l'énergie générée lors de l'oxydation des acides gras et du glucose n'est pas stockée sous forme d'ATP, mais dissipée sous forme de chaleur, ce qui permet de se réchauffer, et pas seulement par des frissons. Ce processus est dû à la présence dans les cellules graisseuses brunes d'une protéine spécifique, la découplage de la phosphorylation oxydative (protéine de découplage).

Cependant, il y a quelques années, on a également découvert de la graisse brune chez les adultes. Il s'est avéré qu'une partie de cette graisse restait dans le cou, les épaules et le haut du thorax. De plus, il s'est avéré que la quantité de graisse brune chez les adultes augmente par temps froid, ce qui est compréhensible, car elle est nécessaire au réchauffement.

Lorsque la graisse brune est activée, les acides gras sont pompés du tissu adipeux blanc vers la graisse brune. La graisse blanche se dépose sous la peau, dans les glandes et les capsules des organes internes. La graisse brune, au lieu de stocker de l'énergie, la brûle en grande quantité, libérant de la chaleur. Autrement dit, elle aide le corps à brûler un maximum de calories, au lieu de les stocker dans des zones plus confortables comme la taille ou les hanches.

Adipocytes blancs

Tissu adipeux blanc :

• Principal type de graisse chez l'adulte ;
• Jusqu'à 85 % de sa masse est constituée de graisse, dont 99 % de triglycérides ;
• de la taille des adipocytes (jusqu'à 200 microns) ;

Cellule beaucoup plus grande, constituée en réalité d'une seule grosse goutte de graisse, qui déplace les restes du cytoplasme, ainsi que le noyau et les organites, vers la périphérie.

Contrairement à la plupart des nouveau-nés, les petits naissent bien nourris grâce à la croissance hyperplasique du tissu adipeux au troisième trimestre de la grossesse. En suralimentant l'enfant pendant cette période, la mère crée les conditions préalables à son surpoids futur, car le nombre d'adipocytes ne change pratiquement pas tout au long de la vie et tous s'efforceront de remplir leurs vacuoles à la moindre occasion.

Qu'est-ce que la cellulite, le lipœdème et le lymphœdème ?

La cellulite est une modification structurelle du tissu adipeux sous-cutané qui entraîne l'apparition d'irrégularités et de dépressions cutanées, notamment au niveau des cuisses, des fesses, de l'abdomen et des bras. Extérieurement, elle ressemble à une surface de peau bosselée. Dans le milieu médical, la cellulite est parfois appelée lipodystrophie gynoïde, soulignant sa nature hormonale et son lien avec le tissu adipeux.

La cellulite est un terme qui désigne une affection cutanée (transitoire ou permanente) associée à une altération de la structure des fibres du tissu conjonctif et des adénocytes de la graisse sous-cutanée. Elle touche le plus souvent l'abdomen, les fesses et les cuisses, et peut également prendre un aspect de fromage blanc, de flocons d'avoine ou de peau d'orange. La cellulite peut être inesthétique, mais elle n'est pas douloureuse.

Le lipœdème est une affection qui provoque une accumulation excessive de graisse dans la partie inférieure du corps. Il touche le plus souvent les fesses, les cuisses et les mollets. Les épaules sont parfois touchées. Il n'affecte ni les bras ni les jambes. Le lipœdème rend la peau sensible. Il s'agit d'un gonflement caractérisé par une augmentation de l'eau libre dans les espaces inter-tissulaires ; il ne s'agit pas de lymphe, mais d'eau libre et de tissu adipeux. En cas de lipœdème, votre peau peut être douloureuse, gonflée, froide ou sujette aux ecchymoses. La texture de votre peau change également souvent : elle peut ressembler à du fromage blanc, des flocons d'avoine ou à de la peau d'orange. À mesure que le lipœdème s'aggrave, il peut affecter votre capacité à marcher.

Le lymphœdème est une affection pathologique caractérisée par un gonflement des tissus mous, généralement superficiel, dû à l'accumulation de lymphe riche en protéines due à une stase causée par des modifications primaires et/ou secondaires des vaisseaux lymphatiques. Le lymphœdème est associé à des modifications des vaisseaux lymphatiques et se caractérise par de l'eau libre dans les espaces entre eux, qui s'est liée aux protéines et aux solutés, formant un œdème lymphatique avec hypertension interstitielle.

Mécanisme de formation de la cellulite

Chez les femmes, les cellules graisseuses sont situées dans des « chambres » verticales délimitées par des fibres de collagène. En grossissant, les cellules graisseuses exercent une pression sur la peau, tandis que le tissu conjonctif la tire vers le bas ; c'est ainsi que se forme la « peau d'orange » caractéristique. De plus, la cellulite perturbe la microcirculation : la circulation sanguine et lymphatique dans les zones à problèmes se détériore. Cela entraîne des œdèmes, une rétention d'eau et un ralentissement du métabolisme cellulaire.

On ne connaît pas encore précisément les causes de la cellulite. La cellulite se forme lorsque les bandes fibreuses reliant la peau au tissu musculaire sous-jacent sont étirées de manière inégale. Cette tension tire la peau vers le bas et la couche de graisse sous-cutanée remonte. Il en résulte un aspect capitonné.

1. Facteur hormonal. Le principal facteur influençant le développement de la cellulite est le dysfonctionnement du métabolisme des œstrogènes, de la prolactine et des hormones thyroïdiennes, la prise de contraceptifs hormonaux et les traitements hormonaux. L'augmentation du taux d'œstrogènes dans l'organisme entraîne une inhibition de la glycolyse et de la lipolyse, l'élimination des métabolites non utilisés des vaisseaux et leur accumulation dans le tissu adipeux des cuisses. Le facteur hormonal est toujours présent (à des degrés divers) dans la pathogenèse de la cellulite.

Le tissu adipeux produit activement diverses substances biologiquement actives, notamment des hormones sexuelles féminines (œstrogènes). Cela explique pourquoi la cellulite se développe le plus souvent chez les femmes pendant les périodes de changements hormonaux importants, comme la puberté (forte poussée d'œstrogènes), la seconde moitié de la grossesse (processus anaboliques) et la ménopause. Ainsi, les œstrogènes, ainsi que la prolactine produite par l'adénohypophyse, ont un effet anabolique général et contribuent ainsi à l'activation de la lipogenèse. L'hypertrophie des adipocytes complique considérablement la microcirculation et le flux lymphatique, ce qui entraîne un œdème interstitiel et une fibrose des fibres du tissu conjonctif.

Les récepteurs alpha et bêta-adrénergiques sont répartis de manière assez homogène dans les tissus du corps, mais chez les femmes, on en trouve très peu dans la région du trochanter (la fameuse « culotte »), la localisation la plus fréquente de la cellulite et la plus difficile à corriger. En revanche, ces récepteurs sont nombreux au niveau du visage et du thorax, ce qui explique la perte de poids la plus rapide dans cette zone.

2. Facteur nutritionnel. Une alimentation excessive ou déséquilibrée, principalement riche en caféine, sucre, produits laitiers, viande, conservateurs, chlorure de sodium et carence en potassium, contribue à un dépôt excessif de tissu adipeux ou à une rétention d'eau dans l'organisme, ce qui conduit inévitablement à la formation de la peau d'orange.

Un rôle crucial dans la formation de la cellulite est joué par un déséquilibre hydrique et minéral, souvent dû à une consommation excessive de chlorure de sodium (sel) et à un manque de potassium dans l'alimentation. Il en résulte des dysfonctionnements des canaux potassium-sodium. Un excès ou un manque d'ions sodium sont également indésirables. La consommation de chlorure de sodium doit être rigoureusement équilibrée avec la consommation d'eau.

Comme on le sait, le sel contribue à la rétention d'eau dans l'organisme, ce qui entraîne un œdème interstitiel et crée un environnement favorable au développement de la cellulite. Une carence en sodium (régimes sans sel) associée à une consommation excessive d'eau entraîne un afflux d'eau dans la cellule et, par conséquent, une hyperhydratation. Ce phénomène, appelé hyperaldostéronisme secondaire, est également un facteur défavorable favorisant le cercle vicieux de la formation de cellulite.

3. Facteurs vasculaires et dyscirculatoires. Le facteur vasculaire (dyscirculatoire) est la cause principale de cette affection, ou une conséquence de l'influence d'autres facteurs étiologiques. Les adipocytes, hypertrophiés suite à l'exposition aux œstrogènes et regroupés en lobes, compliquent la microcirculation et le drainage lymphatique, entraînant un œdème interstitiel et une fibrose. Une perturbation primaire de la circulation lymphatique, du flux veineux, une perméabilité accrue de la paroi vasculaire et la libération de la partie liquide du sang dans l'interstitium peuvent également entraîner un œdème interstitiel et une fibrose.

4. Mauvaises habitudes. La nicotine et l'alcool réduisent l'excrétion et l'utilisation des métabolites sous-oxydés et de l'oxygène et aggravent les dysfonctionnements hormonaux. Mauvaises habitudes. La nicotine fixe l'oxygène, ce qui entraîne une détérioration de la capacité du sang à absorber l'oxygène et de son utilisation par les cellules. L'alcool inhibe le système hépatique des transaminases du cytochrome P450 et réduit l'utilisation des métabolites, ce qui entraîne leur dépôt dans les cellules graisseuses des cuisses.

5. Hypodynamie. Une diminution de l'activité musculaire entraîne un ralentissement des processus métaboliques, accompagné d'une augmentation de la lipogenèse. De plus, une contraction musculaire insuffisante altère le flux veineux et ralentit la circulation lymphatique.

Chez les femmes, la masse musculaire est moins importante, ce qui entraîne une diminution de l'intensité des processus métaboliques. Lors d'un travail musculaire actif, la concentration sanguine de catécholamines augmente fortement. L'activité musculaire active le système sympatho-surrénalien, dont l'activité accrue stimule à son tour l'efficacité musculaire. Une augmentation de la concentration sanguine de catécholamines provoque des réactions adaptatives de l'organisme visant à améliorer les performances. La dégradation du glycogène dans les muscles et le foie s'intensifie, tout comme les processus oxydatifs musculaires, ce qui entraîne une production de chaleur, une lipolyse et une microcirculation accrues dans les organes et les tissus, ainsi que d'autres processus qui stimulent le métabolisme. Les phénomènes de stagnation diminuent et la circulation veineuse et lymphatique est activée.

La cellulite se développe particulièrement rapidement lors d'un changement brutal d'activité physique. Ce phénomène est particulièrement visible chez les athlètes professionnels qui interrompent leur carrière sportive : l'excès de poids augmente fortement et la cellulite se développe inévitablement en parallèle. L'achat d'une voiture est un autre cas fréquent.

Classification de la cellulite

La cellulite est classée selon deux critères principaux : son stade d'évolution et son type de structure. La cellulite est une histoire de femme. Selon les statistiques, 80 à 90 % des femmes souffrent ou souffriront de cellulite. De nombreux scientifiques considèrent la cellulite comme un problème invraisemblable et pensent qu'une cellulite modérée chez les femmes est un phénomène normal, qu'il est inutile de combattre.

La lipodystrophie se développe en quatre stades :

• Stade 1 : la peau reste lisse et uniforme, mais légèrement gonflée. La régénération de la zone cellulitique est ralentie. On observe une rétention d'eau dans le tissu adipeux sous-cutané et des toxines (produits de dégradation) s'accumulent dans l'espace intercellulaire. On observe une disparition des fins réseaux capillaires du derme due à la destruction des capillaires.
• Stade 2 : une légère rugosité de la peau est déjà visible, accentuée par la tension musculaire. Le gonflement des tissus et l'accumulation de toxines entraînent un compactage des dépôts graisseux. Les cloisons de tissu conjonctif se développent.
• Stade 3 : la rugosité de la peau est nettement marquée. En repliant la peau, on observe un effet « peau d'orange ». En raison d'un œdème tissulaire important, les vaisseaux sanguins sont comprimés, ce qui entraîne une stagnation circulatoire, une augmentation de la perméabilité des parois vasculaires et une fuite partielle de lymphe et de sang dans les tissus. Des ecchymoses se forment dans la zone cellulitique. De plus, à ce stade, du tissu conjonctif se développe autour des cellules adipeuses : des micronodules (densifications) se forment. Les cellules adipeuses forment des micronodules entourés de membranes de collagène épaissies.
• Stade 4 : les irrégularités cutanées sont prononcées et perceptibles même avec des muscles détendus. Les micronodules fusionnent, formant des calculs cellulitiques, et en raison d'une mauvaise circulation sanguine, la peau devient cyanosée et flasque. Des douleurs sont souvent présentes.

Règles de base pour lutter contre la cellulite

Lors de l'élaboration d'un programme de correction de la cellulite, quel que soit son stade, il est essentiel de garder à l'esprit quatre conditions essentielles, sans lesquelles le succès est impossible. L'effet global doit viser :

1. la stimulation de la lipolyse (décomposition et libération des graisses) ;
2. l'élimination rapide des graisses libérées du tissu adipeux et leur utilisation par l'organisme (principalement par les muscles actifs et le foie) ;
3. le remodelage de la matrice intercellulaire du derme et la restauration de l'élasticité de la peau ;
4. la normalisation de la circulation lymphatique et sanguine, l'élimination des œdèmes et des phénomènes de stagnation.

Il est essentiel de détecter le processus dès son apparition ; il est alors possible d'enrayer sa progression grâce à des soins cosmétiques doux, notamment l'utilisation de produits anticellulite spécifiques (crèmes, gels, enveloppements) et des massages. La correction esthétique de la cellulite avancée est généralement inefficace et nécessite un traitement intensif par injection de lipolytiques, des méthodes matérielles (telles que la thérapie par ondes de choc, les ultrasons focalisés, la cryolipolyse, la lipolyse par radiofréquence), voire une intervention chirurgicale. Les mesures de soutien comprennent une alimentation équilibrée et la prise de compléments alimentaires spécifiques (après consultation d'un médecin), une activité physique adéquate et le port de vêtements anticellulite.

Dans la cellulite, la principale anomalie structurelle est la rupture des fibres de collagène décrites dans le tissu conjonctif. Le collagène de type I est un composant structurel puissant et omniprésent. Dans la cellulite, ces fibres se dissolvent, totalement ou partiellement, créant des couches de tissu adipeux désorganisées et chaotiques. La question se pose immédiatement : qu’est-ce qui pourrait causer une telle rupture dans un tissu pourtant bien organisé ? La réponse est assez surprenante. Il a fallu dix ans à un auteur, le Dr P.T. Pugliese, pour comprendre que la cellulite n’est pas une maladie graisseuse, mais plutôt le résultat d’un autre processus physiologique inoffensif : la dégradation de l’endomètre par la collagénase. Le Dr Pugliese a cherché une source de collagénase dans l’organisme capable de dissoudre le collagène de type I et qui apparaît presque immédiatement après la puberté.

En l’absence de grossesse, les taux d’œstrogènes et de progestérone chutent à des niveaux très bas. Cela déclenche le processus de desquamation de l’endomètre par un processus collagénolytique appelé desquamation. Des enzymes spécifiques appelées métalloprotéinases matricielles (MMP) clivent les fibres de collagène et les décomposent en peptides et acides aminés, qui sont recyclés dans le pool métabolique.

La MMP-1 est produite et sécrétée par les fibroblastes, non seulement dans l'utérus, mais aussi dans d'autres fibroblastes du corps. Au niveau des cuisses et des jambes, la cible principale est les filaments de collagène, ou travées, qui soutiennent et divisent le tissu adipeux en compartiments confinés. Ces filaments se rompent, provoquant un déplacement du tissu adipeux lâche vers le haut et latéralement pour combler l'espace disponible.

Il faut d'abord stopper les dommages répétés aux fibres de collagène. Ensuite, il faut mettre en place un système efficace pour restaurer la structure physiologique normale du collagène. Il ne reste plus qu'à restaurer la graisse à sa configuration normale, ce qui éliminera efficacement les signes de cellulite.

Conclusion

La cellulite est un phénomène complexe associé à des facteurs hormonaux, génétiques, structurels et comportementaux. Il ne s'agit pas seulement d'un défaut esthétique, mais aussi d'un signe de troubles métaboliques et circulatoires. La première étape pour la combattre consiste à comprendre en profondeur les processus qui se déroulent dans votre corps.

Il est important de rappeler que la cellulite est le résultat d'un processus physiologique continu et que, bien qu'elle soit traitable, elle ne peut être complètement guérie. En effet, les amas graisseux constituent le deuxième producteur d'œstrogènes, même à la ménopause.

Seule une attaque sur tous les fronts, utilisant tout l'arsenal des moyens et méthodes, peut mener à une victoire définitive sur la cellulite. C'est pourquoi, récemment, les méthodes cosmétiques, les massages, les injections et les appareils orthopédiques sont de plus en plus associés dans le cadre d'une cure intensive. Parallèlement, les produits cosmétiques se voient attribuer un rôle principalement de soins de soutien à domicile.

Nous aborderons les remèdes pour réduire l'apparence de la cellulite, les procédures cosmétiques, les soins à domicile et la nutrition dans des articles distincts.